La rénovation énergétique dans le locatif - 16/08/2022

D’après le bilan semestriel de l’Anah, allant du 1er janvier au 30 juin 2022, les demandes d’aides de MaPrimeRénov' pour le secteur locatif sont très faibles avec quelques 6 300 dossiers déposés. Sur cette même période, il y a plus de 318 000 rénovations qui ont bénéficié de l’aide MaPrimeRénov'. Soit un ratio de 2 % pour les rénovations locatives. En sachant qu’il y a environ 700 000 logements en DPE G sur le marché locatif, cela laisse un peu perplexe.
Pourquoi un si faible taux de rénovation énergétique dans le locatif ?
• Soit les bailleurs préfèrent vendre le bien parce qu’ils ne souhaitent engager des travaux et s’endetter pour le reste à charge ; MaPrimeRénov' ne finançant pas le montant total des travaux.
• Soit il est possible que les bailleurs attendent un peu le dernier moment pour effectuer les travaux au cas où la réglementation changerait entre temps. Ce qui risque de créer un « embouteillage » chez les professionnels accomplissant les travaux avec à la clé un logement non louable aux dates d’entrée en vigueur des interdictions citées plus haut.
Le fait qu’un éco-PTZ puisse être cumulé avec MaPrimeRénov' depuis le 1er juillet 2022 va éventuellement inciter les bailleurs à rénover et surtout à entreprendre une rénovation plus globale du logement dans les mois qui viennent. Le plafond de cet éco-PTZ est plafonné à 30 000 € mais le montant maximal accordé ne devra pas dépasser le reste à charge, c’est‑à‑dire le montant total TTC des travaux où il faudra déduire les aides obtenues (MaPrimeRénov', prime CEE, aides locales ou des collectivités, …).
« Retour aux actualités